Nous parlons beaucoup des fenêtres, mais connaissez-vous l’histoire de ces ouvertures ? Nous revenons sur quelques aspects qui ont défini les menuiseries d’aujourd’hui.
Une brève histoire des fenêtres
L’apparition des fenêtres dans l’architecture correspond à la conception de la visibilité et de la protection par rapport à l’extérieur à partir du XIIe siècle dans les bâtisses. Les ouvertures sont plus grandes que celles de la pratique antérieure qui faisait des toutes petites embrasures rectangulaires ou rondes-ovales.
Les fenêtres font partie de la structure de l’édifice, constitués dans le matériau de structure de l’édifice : il s’agit de bois (majorité des cas jusqu’au XIXe siècle compris), de pierre maçonnée, de brique (généralisée à partir du XIXe siècle) qui parfois donnent des arcs (plein-cintre, brisés), puis il s’agit de béton (au milieu du XXe siècle). Le béton autorise toutes les formes possibles par sa plasticité, mais on reste cependant le plus souvent sur la forme rectangulaire de base pour la fenêtre.
Historiquement le jumelage des baies a constitué les croisées à meneau, milieu (XIVe siècle). Ces fenêtres avec une croix de pierre au centre du tableau de maçonnerie sont devenues ensuite les fenêtres à double-battant qui sont si répandues.
Les fenêtres font partie avec les portes de ce qui constitue l’huisserie placée sur les tableaux de maçonnerie dès le XIIIe siècle. La totalité de la fenêtre a été, dès lors, traditionnellement réalisée en menuiserie de bois pour son bâti, ses cadres fermant avec l’emboîtement de gueule-de-loup et leurs traverses, croisillons et parecloses tenant les carreaux. L’intérêt de cet « ouvrage léger » est qu’il peut suivre les déformations que subit le gros œuvre par ses contraintes dues au sol qui s’affaisse et déforme les baies.
Histoire des vitres de fenêtres
Les vitres de la fenêtre ont été translucides avant d’être transparentes. Ce fut du parchemin, de la toile huilée, du mica avant de pouvoir être au XIVe siècle du verre ou du cristal. Le verre acrylique s’y est ajouté à partir du milieu du XXe siècle.
Les dispositifs de fermeture des fenêtres sont le loquet, l’espagnolette à poignée, la crémone à bouton, qui datent du XVIIe siècle. Cela constitue la quincaillerie devenue décorative à laquelle s’ajoute les paumelles, fixations articulées en charnière des battants au bâti qui restent en général assez sobres en comparaison de celles mises en place pour les portes renforcées de style ostensible traditionnel actuel.
Les volets intérieurs ou les contrevents à l’extérieur sont répandus au XVIIe siècle. Ils devinrent ensuite les persiennes extérieures ajourées. Les volets et contrevents équipent la fenêtre pour assurer l’occultation totale de la baie, pour permettre à la fois l’obscurité et la résistance à l’effraction. On leur ajoute ensuite selon les besoins des stores extérieurs en toile qui protègent du soleil et peuvent prendre une forme de corbeille à arceaux, des stores vénitiens intérieurs à lames et des jalousies qui protègent l’intimité et aussi du trop plein de lumière et de chaleur avec les baies situées en hauteur.